" Trois heures, c'est toujours trop tard ou trop tôt pour accomplir ce que l'on veut" - Jean-Paul Sartre

mardi 19 juillet 2011

Mardi: canicule et cinéma

Définitivement, mardi est arrivé beaucoup plus vite que je ne l'aurais imaginé. Et merci à la canicule ambiante (qui promet d'ailleurs de ne pas nous quitter de si tôt), nous n'avons pas essayé de nouvelles recettes, en réalité nous avons simplement évité le plus possible de faire cuire les aliments. Comme nous nous sommes contenté de nos classiques habituels, pas de recette cette semaine. Heureusement pour moi, nous avons au moins écouté un film, ce qui fait que je n'aurai pas à déroger à ma tradition avant même d'avoir débuté!






Je parlerai aujourd'hui de L'Illusioniste, mais pas le film de 2006, le film d'animation qui vient d'arriver dans les clubs vidéos.









Le film de Sylvain Chomet est basé sur un très joli scénario de Jacques Tati. On y raconte l'histoire d'un vieil illusionniste qui, voulant faire plaisir à une jeune fille peu fortunée, lui fait croire à la magie. Elle quitte son petit village Écossais et le suit à Édimbourg, où il essaie de faire son métier. Ayant cette simple conviction que l'homme peut réaliser tous ses rêves avec la magie, elle devient de plus en plus exigeante et souhaite moderniser son look, ce que l'illusionniste ne veut pas lui refuser, pour ne pas la décevoir. Mais son art est en chute libre, et il a de plus en plus de difficulté à subvenir à leur besoin, cherchant même secrètement un autre travail plus payant. Le film est très touchant et la fin est à la fois remplie d'espoir et d'une infinie tristesse.


Comme toujours, le visuel est enlevant, on reconnait facilement les villes dans lesquelles se passent l'action, Chomet ayant capturé l' "âme" de chacune de ces villes. Comme dans Les Triplettes de Belleville, son précédent opus, il s'agit presque d'un film muet, les dialogues les plus longs se résumant à deux mots échangés par les personnages (D'ailleurs, même si la jeune femme parle le gaelic écossais, sa gestuelle et ses intentions permettent facilement de comprendre ce qu'elle dit). La prouesse se trouve aussi dans la présentation attachante, mai excessivement caricaturale, des personnages, qu'ils soient principaux ou secondaires. On ne peut que rire devant ce boys band ridicule qui n'en finit plus de faire des rappels de la même chanson devant une foule de jeunes filles en délire!










Rétro, nostalgique, poétique, le film rappelle que la magie n'existe pas, triste réalité qui fait prendre conscience que derrière les illusions superficielles se trouve l'essentiel, vulnérable et infiniment plus beau.

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