" Trois heures, c'est toujours trop tard ou trop tôt pour accomplir ce que l'on veut" - Jean-Paul Sartre

mercredi 21 mars 2012

Mardi cinéma: Mélancholia

Ces temps-ci, nous somme assez occupés à acheter frénétiquement des meubles pour la maison, mais qu'à cela ne tienne, nous avons tout de même pris le temps d'écouter quelques films, dont le dernier opus de Lars Von Trier, Mélancholia. Avant de la louer au club vidéo, je n'avais aucune idée du sujet du film, le nom du réalisateur me suffisait pour avoir envie de découvrir ce dont il s'agissait. Lorsque copain m'a dit que c'était en fait l'histoire "d'une famille qui se retrouve prise au dépourvu lorsqu'une planète frappe la Terre", je ne l'ai pas cru. Pourtant, il avait raison, c'est bien ce que raconte la film.




Le film est divisé en deux parties. D'abord, le spectateur est inviter à découvrir le monde de Justine, incarnée par Kristen Dunst, une jeune mariée un peu troublée. Après être arrivée avec plus d'une heure de retard à la réception suivant son mariage, la jeune femme troublée semble trouver un malin plaisir à s'éclipser à des moments peu opportuns créant ainsi des malaises chez tous les membres de sa famille. Elle sait que cette journée devrait être la plus belle de sa vie, mais elle n'arrive pas à être heureuse. Sa soeur Claire et son mari ont organisé l'événement dans leur immense villa, mais rien n'y fait, Justine se sauve pendant le repas, trouve un prétexte pour partir de nouveau avant la coupe du gâteau et c'est Claire qui doit la justifier auprès des invités. Même le marié n'arrive pas à la calmer. Elle semble plongée dans un état de mélancolie profond irréconciliable avec la vie mondaine. La deuxième partie se penche sur l'autre soeur, Claire, et se passe après que le mariage ait complétement échoué. Justine va en effet vivre sur l'immense propriété  de Claire et John, mais son état s'est dégradé et elle refuse de manger. Sa soeur s'occupe d'elle, mais elle est aussi inquiétée par la planète Mélancholia qui, selon ce qu'elle a entendu, frappera la terre sous peu. Son mari est pourtant très intéressé par l'astronomie et il lui confie que selon ses calculs, la planète n'entrera pas en collision avec la planète, ce sera plutôt une occasion de l'observer de plus près. En voyant la planète grossir d'heure en heure, Claire panique. Justine, très terre à terre, devine que c'est la fin du monde, mais ne s'en formalise pas.




Le film est d'une beauté exceptionnelle. Les images du début présentent les personnages dans des ralentis surréels sur une musique de Wagner. Ces quelques minutes sont inoubliables et font penser à des tableaux vivants. Par la suite, le réalisateur reprend son style habituel avec une caméra à l'épaule. Pourtant, ce film m'a semblé assez différent des autres. Pourtant, les malaises sont aussi présents que dans les autres film du réalisateur danois. Les silences inconfortables, les réactions incompréhensibles des personnages qui vont à l'encontre du code social sont présents particulièrement dans la première partie. La différence vient surtout de la seconde partie qui semble beaucoup plus douce, beaucoup plus près des films américains d'adressant au grand public. Peut-être est-ce ce qui m'a un peu moins plus dans cette histoire. Et le fait qu'il y avait des longueurs dans les deux parties. Quoi qu'il en soit, il s'agit d'un très bon film de 2011, à voir sans réserve pour ses qualités visuelles et artistiques.

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