" Trois heures, c'est toujours trop tard ou trop tôt pour accomplir ce que l'on veut" - Jean-Paul Sartre

vendredi 27 avril 2012

vendredi coups de coeur: prochaines lectures

À cause de la grève de nos braves étudiants qui s'éternise, j'ai eu le temps de beaucoup lire dans les dernières semaines. Résultat, je suis maintenant rendue aux lectures que j'avais prévu pour l'été. Voici, dans l'ordre, mes trois prochaines lectures.


J'ai déjà commencé à lire Orgueil et préjugés et zombies. Je trouve vraiment fabuleuse l'idée de prendre un roman assez complet en soi et d'y ajouter ainsi une dimension inattendue. L'histoire de Jane Austen, que j'aurais fort probablement trouvé assez mièvre et bourgeoise en temps normal se retrouve augmentée d'un 10% supplémentaire de morts-vivants mettant un peu de piquant dans tout le reste!



J'avais commencé à lire Docteur Jivago il y a de cela un peu plus de deux ans, mais je n'avais pas terminé parce qu'il s'agit d'une lecture assez longue. C'est la raison pour laquelle je me laissait tout l'été pour passer au travers. La scène initiale du jeune Jivago qui se rebelle lors d'un enterrement m'avait déjà accrochée et j'ai très hâte de voir la suite de l'histoire.



Finalement, ma pile de lecture se poursuit avec Cris et chuchotements. Il semble qu'il s'agisse en fait de trois scénarios de Bergman qui sont traduit dans ce livre (on y retrouve aussi Persona, film qui m'avait marqué l'an dernier). On a évidemment épuré le texte des détails techniques pour ne garder que les dialogues et les indications importantes. Je ne sais pas à quoi m'attendre, mais je pourrai revenir sur ce livre plus tard! Oh, et après, une autre brique m'attend: Le maitre et Marguerite.

mardi 24 avril 2012

Mardi lecture: Saga de Tonino Benacquista

S'il y a une chose fabuleuse avec cette grève étudiante qui amorce sa onzième semaine aujourd'hui, c'est de voir la solidarité des étudiants, qui contre vents et marées, contre gouvernement, opinion publique et injonctions, choisissent de rester debout et de faire entendre leur voix peu importe le prix qu'ils devront ultimement payer pour leurs actes. Depuis le début, j'essaie de les appuyer du mieux que je le peux en me présentant dans diverses manifestations et pendant le piquetage. Quand le moral des troupes semble bas, j'aime me réfugier dans un bon livre pour oublier le tumulte et relaxer un peu. La semaine dernière, plusieurs années en retard sur tout le monde, j'ai lu Saga, le roman de Tonino Benacquista dont je n'avais pas entendu parler. Cette lecture m'a permis de m'évader dans une histoire intéressante l'instant d'un moment.


Le roman commence avec la présentation des personnages qui sont tous dans une creux professionnel. Ce sont des auteurs qui reçoivent peu de reconnaissance et encore moins d'argent de leur travail. Il y a Louis, le doyen qui travaille dans l'ombre de Maestro, un grand réalisateur, Jérôme, qui s'est fait voler le scénario d'un film d'action ayant eu un succès monstre au box office, Mathilde, une écrivain prolifique dont les romans à l'eau de rose sont boudés par les lecteurs et Marco, un jeune finissant qui se cherche un premier emploi de scénariste. On réunira ces quatre personnes avec leurs forces et leurs faiblesses afin de créer Saga, un feuilleton diffusé sur une chaîne nationale pendant la nuit afin de respecter certains quotas. Leur salaire sera risible, mais ils ont une liberté totale quant à l'écriture (pourvu que le tournage puisse être économique). Ce livre propose une réflexion sur ce qu'on nous présente à la télévision, sur la notion de divertissement et sur le monde de l'écriture. On les voit cheminer pour venir à bout des 80 épisodes à leur contrat, réfléchir à ce qu'ils feront après la série.

Le roman est drôle et rafraîchissant parce qu'il n'a pas l'air de se prendre au sérieux, exactement comme les personnage qui savent que leur série télé peut contenir les pires énormités sans que les spectateurs ne décrochent pour autant. Le style est léger et fait presque penser à un livre d'été, à lire sur la plage. L'histoire est captivante et j'ai lu tout le livre assez rapidement. Par contre, j'ai trouvé qu'il y avait une rupture de ton assez importante vers le milieu du livre. Ce qui était léger et comique devient soudainement sérieux et long. L'intrigue, qui était jusqu'alors assez rythmée semble alors tomber à plat. Selon moi le roman aurait dû se terminer avec la fin de la série. Ce qui vient après est plus du remplissage et est trop éparpillé pour garder l'attention du lecteur. C'est dommage, parce que le début avait l'originalité du 99F de Beigbeder, mais compte tenu de la fin, il m'est difficile de dire que ce livre est excellent. Il est certainement bon, mais il ne passera probablement pas à l'histoire.

lundi 23 avril 2012

Vendredi coups de coeur: chambre à coucher

Je sais, je triche, on est rendu lundi soir et c'est maintenant que je diffuse ma publication de vendredi. Mais mieux vaut tard que jamais, comme dirait l'autre. Voici donc un top trois de ce que j'espère retrouver dans notre toute nouvelle chambre à coucher, que nous commenceront à décorer dès la semaine prochaine.



Parce que nous avons passé les trois dernières années dans une chambre bleue foncée et que notre salon sera dorénavant de cette couleur enveloppante, nous avons cette fois-ci opté pour la couleur verte qui rappelle à la fois le calme et la nature. Ça devrait créer une ambiance assez zen, si je me fie aux deux mois où j'ai vécu dans une chambre blanche et verte. Mais un vert vitaminé, je ne voudrais pas d'un vert hôpital un peu délavé.



Une autre exigence que j'avais quant à la chambre (et copain aussi en fait) était une tête de lit capitonnée pour pouvoir lire confortablement avant d'aller dormir. Nous nous sommes permis une petite folie et en avons acheté une qui se mariera parfaitement à notre décor (du moins j'en ai l'impression!). En plus d'ajouter du style à notre lit, ce sera bien pratique, j'ai l'impression.



Finalement, il ne nous restera que les petits détails à nous procurer: rideaux, coussins, mais surtout des lampes d'appoint. Une des choses qu'on oublie souvent mais qui peuvent changer une pièce du tout au tout est l'éclairage. Comme nous prévoyons lire assez souvent avant de dormir, il nous faut des lampes efficaces, mais elle devront aussi être esthétiques. Comme il ne s'agit d'un détail, ce n'est pas une priorité sur notre liste d'achats. Nous commencerons par trouver un cabanon abordable à mettre dans la cour et lorsque ce sera réglé, nous passerons à autre chose... comme aux lampes, par exemple!

mardi 17 avril 2012

mardi cinéma: the shock doctrine

Peu importe ce que je fais, on dirait que tout tourne autour des étudiants qui manifestent contre cette injuste et ridicule hausse des frais de scolarité et tous les dommages collatéraux que le refus de la ministe de négocier a entrainé. Pour nous détendre un peu, nous avons loué la semaine dernière le documentaire The Sock doctrine, film basé sur les recherches de la Montréalaise Naomi Klein. Et une fois de plus, les liens entre les théories exposées et la lutte étudiante étaient on ne peut plus clairs.



Le film illustre la théorie principale évoquée dans le livre, soit ce qu'on appelle la stratégie du choc. Celle-ci montre que lorsqu'un individu est confronté à un choc physique, ils ont tendance à se soumettre à la loi et à adopter des valeurs plus conservatrices. On commence en montrant un exemple physique de résistance, une femme qui a réussi tant bien que mal à conserver sa vivacité d'esprit malgré des années de traitements aux électrochocs. Puis on fait un parallèle avec le monde politique. Lorsqu'il y a une crise, les individus ont tendance à se radicaliser et à accepter des réformes qu'ils n'accepteraient pas en temps normal. On nous présente plusieurs exemples, en ordre chronologie, de cette stratégie qui a mené à l'implantation du néolibéralisme dans plusieurs pays du monde en commençant par ceux de l'Amérique du sud. À l'aide d'images d'archives, on présente les événements et les tactiques utilisées et on en vient à des événements récents comme les attentats du 11 septembre et la guerre en Afganistan et en Irak. La narration est effectuée par Naomi Klein elle-même, que l'on voit faire sa communication dans plusieurs universités du monde. Voilà pourquoi le fait d'avoir mis tout le monde sur le qui-vive à propos d'une potentielle crise économique qui n'a jamais réellement eu lieu a favorisé l'élection des conservateurs au Canada. Voilà pourquoi un mouvement aussi intense que la grève étudiante pourrait éventuellement favoriser les libéraux dans une éventuelle élection alors que la population cherchera un retour au calme.



Les film est assez court, mais les théories qui y sont exposées sont assez simples et claires. Les images d'archives sont bien choisies et illustrent à merveille les propos. Le documentaire semble solide et moins partisan que d'autres traitant de sujets similaires. Mon seul reproche serait qu'il aurait été intéressant d'aller un peu plus loin. Les parallèles permettent de voir les points communs entre tous ces événements éloignés dans le temps, mais j'aurais aimé voir les particularités de chacune, ou voir des conséquences connexes de façon à ne pas simplement voir la même théorie se valider plusieurs fois consécutives. Sinon, l'idée de base est intéressante, même si elle demande une mise en contexte pour ceux qui sont moins familiers avec l'Histoire mondiale du dernier siècle.

vendredi 13 avril 2012

vendredi coups de coeur: nouveautés DVD

Pour se détendre un peu cette fin de semaine où le conflit entre les étudiants et le gouvernement est plus tendu que jamais, voici trois suggestions de films sortis depuis peu en club vidéo. Je les ai vu il y a peu de temps et les trois étaient intéressants (même s'ils étaient, avouons-le, un peu léger). Pour passer un bon moment, voici trois suggestions:


Je ne parlerai jamais assez de mon amour pour les marionettes, surtout celles faites de tissu. Eh oui, je parle encore des Muppets. Même si ma critique du film (que j'ai vu au cinéma) date déjà de quelques mois, le film vient de sortir en dvd et je le réécouterais n'importe quand parce que c'est réellement drôle et que les chansons sont merveilleuses.


Les Descendants, avec George Clooney (dont je ne suis pas particulièrement fan), présente une histoire intéressante et attendrissante où un père de famille se voit obligé de renouer avec sa fille de 10 ans et son adolescente qui semble en pleine crise après que sa femme ait eu un accident la laissant dans le coma. L'histoire est tour à tour drôle et attendrissante et elle évite à merveille de tomber dans la morale, ce qui est admirable pour un film aussi grand public.


La peau que j'habite est le dernier opus de Pedro Almodovar mettant en vedette Antonio Banderas. Le réalisateur nous a habitué à ses films choquants dans leurs propos et celui-ci ne fait pas exception. Sous des couverts de débats sur l'apparence de la femme et sur la chirurgie esthétique, on nous entraîne dans des eaux beaucoup plus troubles qui méritent certainement une réflexion.

mardi 10 avril 2012

Mardi cuisine: Tartare de boeuf

Mes parents m'ont offert le livre de recette de Chuck Hugues pendant le temps des fêtes et c'est hier que j'ai finalement mis à profit ce cadeau (et j'inaugure aussi notre appareil-photo!). Nous avons fait un tartare de boeuf pas piqué des vers. La fraîcheur des aliments y est sans doute pour beaucoup, mais le fait de couper grossièrement les morceaux est une très bonne idée puisque la texture de la viande est franchement agréable. Les quantités étaient peut-être un peu trop ambitieuses pour deux personnes, mais c'était si bon que je n'avais pas envie d'arrêter de manger même si mon estomac avait atteint sa limite. C'était décadent!



- 3/4 de lbs de surlonge de boeuf coupé en cubes
- 1/3 tasse de parmesan, coupé en petits dés
- 1 échalote française, finement tranchée
- 1 petite poignée d'olives farcies à l'ail (environ une dizaine, au goût)
- 1 bonne poignée de feuilles de céleri, finement hachées
- 1 poignée de persil, finement haché
- 1 cuillère à soupe d'huile d'olive
- Tabasco vert, au goût
- Poivre et sel au goût

Mélanger tous les ingrédients. Servir avec des pommes de terre au four ou une salade verte et des croutons (J'aurais dû y penser!).

vendredi 6 avril 2012

Vendredi coups de coeur: Brunch de Pâques

Puisque nous sommes en plein congé pascal, mais aussi parce que j'ai faim, je présente ici les classiques d'un brunch de Pâques réussi. Pas les repas nouveau genre qu'on nous sert maintenant dans les restaurants, non. Plutôt ces classiques que je mangeais plus jeune chez ma grand-mère pendant qu'à la télé jouait les interminables films sur la vie de Jésus et que les adultes jouaient aux cartes. Ces plats qui étaient bons il y a 30 ans et qui le sont toujours.


Les oeufs farcis sont probablement les plus solides survivants d'une longue tradition. Ils était à la mode à ma naissance et ils le sont encore. Comme le jambon à l'ananas. Contrairement aux fèves au lard, ils n'ont jamais été reniés et sont toujours les mêmes, présents dans la plupart des fêtes familiales. On les retrouve toujours saupoudrés de paprika ou décoré d'une feuille de persil. Ce n'est même pas du dessert et pourtant, il ne reste jamais de ces oeufs farcis après le repas!


Paques tombe toujours dans le coin du temps des sucres et c'est la raison qui est sans doute à la base de ce délice qui se consomme autant à la cabane à sucre que pendant le long congé. Qui a pensé à faire un accord sucré-salé aussi brillant? Les saucisses dans le sirop d'érable devraient être servies à longueur d'année dans toutes les assiettes brunch, mon estomac n'en serait que plus heureux. On ne peut pas en dire autant de mon tour de taille par contre!


Pour rincer le sucré du repas avec d'autre sucré avant de finalement s'attaquer au chocolat, rien de tel qu'un pain brioché, version deluxe du pain ordinaire. Celui-ci peut être farci de cannelle et de chocolat, mais même nature on n'en ferait qu'une bouchée!

mardi 3 avril 2012

Mardi cuisine: trempette aux artichaux et épinards

Dans la continuité avec la semaine dernière, je présente ici une recette que j'ai trouvé simple et délicieuse, même si elle n'a pas réellement plu à copain. Cette trempette chaude se consomme chaude avec des chips de style Tostitos (en écoutant un match de sport à la télé avec des amis, par exemple), mais en y pensant bien, elle pourrait aussi faire une tartinade géniale pour un bagel au saumon fumé aussi. Parce que je ne varie pas si souvent mes sources, cette recette vient elle aussi de Presque végé. Je l'ai encore plus simplifié, entre autres parce que je n'avais pas de petit pot allant au four et parce que la torche à crème brulée est déjà emballée pour le déménagement.

Ce qu'il faut:
- 1 paquet de 250 grammes de fromage à la crème Herbes et ail, 95% moins de gras (il est encore plus santé que le léger)
- 1/2 tasse de fromage mozarella allégé, râpé
- 1 ou 2 cuillères à soupe de lait
- 1 pot de coeurs d'artichauts marinés, égouttés et hachés
- 1 petit oignon, finement hachée
- 2 ou 3 bonnes poignées de bébés épinards, hachés


Faire cuire les oignons quelques minutes jusqu'à ce qu'ils deviennent translucides. Ajouter le fromage à la crème, le lait et les artichauts. mélanger jusqu'à ce que le fromage à la crème ait fondu et soit lisse.

Ajouter le fromage et les épinards et bien mélanger jusqu'à ce que les feuilles d'épinards soient tombées. Servir et manger chaud.