" Trois heures, c'est toujours trop tard ou trop tôt pour accomplir ce que l'on veut" - Jean-Paul Sartre

mardi 29 novembre 2011

mardi cinéma: Mr. Nobody

J'ai bien hésité entre parler de Mr. Nobody ou du nouveau film des Muppets que j'ai vu tout juste hier soir, mais comme les film de Muppets vient de sortir je me suis dit qu'ils serait peut-être plus pertinent de souligner un film moins récent que est un peu passé sous le radar. Je tiens quand même à dire que j'ai adoré les deux films qui sont pourtant dans des registres opposés. Je n'avais jamais entendu parler de ce film avant qu'un ami décide de nous le prêter il y a quelques semaines.

Ce film de 2009 mélange la science-fiction et de romance et raconte l'histoire de Nemo, un vieillard de plus de 120 ans qui est aussi le dernier des mortels et qui est sur le point de mourir. Cet événement historique est couvert par un journaliste qui a réussi à l'interroger dans la chambre d'hôpital. En tentant de raconter son histoire, il s'attarde sur trois moments de sa vie, son enfance où a lieu le divorce de ses parents, son adolescences et sa vie adulte. On présente trois alternatives différentes de sa vie selon du choix qu'il fera de vivre avec son père ou sa mère. Dans chacune des histoires il mariera une femme différente et y trouvera un bonheur relatif. Tout le long de l'histoire, il est impossible de savoir quelle vie est la plus belle des trois pour Nemo. En fait, il semble qu'il ait vécu trois vies en même temps. On évoque des théories scientifique pour justifier cette liberté, entre autres la théorie des cordes et la réversibilité du temps. Évidemment, le récit est fragmentaire et raconté dans le désordre, ce qui ajoute au suspense de l'histoire.

L'attrait du film vient d'abord du sujet qu'on y aborde: celui des possibles. Celle-ci implique que chacun des choix que nous faisons dans la vie a des conséquences importantes sur le reste de la vie et permet de se demander que serait notre vie si nous avions suivi un autre chemin. Aussi, le film charme par son esthétique léchée. On emploie plusieurs fois la même chanson pendant le film et Mr. Sandman prend un sens beaucoup plus lourd avec le propos du film. Aussi, l'usage des couleurs est très bien pensée. À chaque femme est associé une couleur (le rouge, le bleu, et le jaune) et l'univers est teinté de cette couleur particulière. Le rouge est associé à un amour passionnel avec sa demi-soeur lors de son adolescence et l'amour interdit appelle cette couleur intense. Dans une histoire parallèle, Nemo tombe amoureux d'une femme profondément dépressive qui est entourée de pluie et de bleu, comme si tout pesait sur ce couple qui tentait tant bien que mal d'être heureux. Finalement, dans une autre histoire, il choisit ambitieusement de devenir riche et de marier la jeune asiatique se trouvant sur son scooter. À cette réussite sociale est associée la couleur de la richesse et de l'avarice, le jaune. Le seul bémol de ce film est sans doute sa longueur puisqu'une fois le principe compris, le film insiste sur certains détails qui ne sont pas toujours significatifs.

vendredi 25 novembre 2011

vendredi coups de coeur: biscuits de Noël

Je ferai probablement ces biscuits en janvier, quand la cohue du temps des fêtes sera passée. Avec les correction, les festivités au travail et entre amis et le magasinnage, nous nous retrouverons rapidement en janvier sans avoir eu le temps de faire quoi que ce soit. Je vais tout de même essayer d'étaler la production de ces classiques de Noël sur les deux prochains mois, question de ne pas m'en passer!


Les biscuits au pain d'épice sont vraiment simples à réaliser et rappellent vraiment les saveurs du temps des fêtes grâce aux multiples épices rappelant entre autres le goût de la tourtière et du vin chaud. Nous avons fait cette recette l'an dernier en espérant en emmener à nos familles, mais arrivés à destination, il ne restait que deux biscuits!



Cette recette vient du même site et me semble particulièrement efficace parce qu'elle se fait à partir de six ingrédients seulement. Je ne les ai jamais essayé, mais ces petits biscuits couverts de sucre coloré me font de l'oeil chaque fois que nous allons à l'épicerie depuis la fin du mois d'octobre!


Pour me rappeler ma grand-mère et parce qu'il n'y a rien de meilleur que de tremper ces petits biscuits au beurre dans un verre de lait (et je n'aime même pas le lait, c'est tout dire!), il faut que je trouve du temps pour concocter cette recette. Le summum de la bouffe réconfort!

mardi 22 novembre 2011

mardi cuisine: gratin de macaroni au fromage et au chou-fleur

Il y a de recettes qui ne sont pas nécessairement santé mais qui sont si délicieuses qu'on ne peut s'empêcher de le faire dès qu'on se cherche un repas réconfort. C'est le cas de cette recette de Jamie Oliver que nous avons essayé cette semaine. Elle est savoureuse et fabuleuse en plus d'inclure un légume, le chou-fleur, dans la recette (et pas comme dans les Kraft Dinner où celui-ci n'a plus de propriétés nutritionnelles). Par contre, la crème fraiche vient un peu gâcher le côté santé de la recette mais ajoute certainement au caractère onctueux et soyeux du plat. L'idéal serait peut-être de trouver un substitut, ça permettrait de se donner bonne conscience. Nous en avons eu pour trois repas, mais nous ne nous sommes pas tannés, c'est dire!

Ce qu’il faut :


8 tranches de bacon
1 tête de chou-fleur
1 ½ tasse de cheddar râpé
400g de macaroni


1 tasse d’eau de cuisson des pâtes
1 tasse de crème fraîche

2 gousses d’ail
3 tranches de pain
Parmesan frais au goût


Préchauffer le four à 400 Fahrenheit. Mettre la grille au plus haut. Dans un grand plat de pyrex, déposer les tranches de bacon et faire cuire environ 10 minutes au four.


Pendant ce temps, faire bouillir de l’eau dans un gros chaudron. Couper la tête du chou-fleur en 4 morceaux et les plonger dans l’eau bouillante avec les pâtes. Cuire une dizaine de minutes.

Égoutter le macaroni et les chou-fleurs en conservant 1 tasse d’eau de cuisson. Remettre le chou-fleur dans la casserole et les piler à l’aide d’un pilon. Ajouter le cheddar, la crème fraiche l’ail et l’eau de cuisson et piler le tout jusqu’à l’obtention d’un mélange assez liquide où le chou-fleur est écrasé en petits morceaux. Ajouter les macaronis et bien mélanger. Verser le mélange dans le plat de pyrex.

Hacher le pain et le bacon en petits morceaux en saupoudrer les macaronis. Enfourner 8 minutes ou jusqu’à ce que le dessus soit croustillant. Donne 6 portions.

vendredi 18 novembre 2011

Vendredi coups de coeur: emballages cadeau

Même si nous ne sommes pas encore en décembre et même s'il n'a toujours pas neigé, je pense déjà aux préparatifs de Noël afin de me remonter le moral et d'oublier le temps gris que nous avons depuis quelques jours. J'ai pensé aujourd'hui présenter des idées simple pour les emballages cadeaux, même si aucun cadeau n'est acheté dans notre cas. Comme les emballages sont souvent jetés à la première occasion, je propose ici des idées jolies, mais qui permettent de récupérer des choses que la plupart possède quelque part dans un tiroir.

Ici il s'agit d'une partition peut-être pour un fanatique de musique, mais nous avons tous des papiers sur lesquels il est possible d'imprimer une histoire, ou même un texte adressé à la personne à qui l'on offre le cadeau. En enseignant la littérature, j'ai la chance d'avoir plusieurs extraits d'oeuvres connues et moins connues qui pourraient être bien utiles au moment d'emballer mes cadeaux. Sinon, l'option d'écrire/peindre au verso de feuilles déjà utilisées est aussi une belle idée.

Parce que les cadeaux viennent pratiquement toujours avec une étiquette où se trouve le nom de celui qui reçoit le cadeau, ce papier d'emballage design fait déja le travail. Il suffit de faire imprimer le nom de la personne avec une police de caractère que l'on apprécie, en assez gros et de tracer et de découper les lettres dans un papier contrastant. Même sur du papier Kraft, cette solution est vraiment élégante et elle permet d'utiliser des retailles d'ancien papier d'emballage.

Pour les enfants (et ceux qui ont gardé leur coeur d'enfant!) un sac de papier brun peut devenir un animal comme un renne du Père-Noël et ce, en peu de temps et avec seulement un peu de papier construction. Il n'y a pas de raison pour que les paquets ne soient pas jolis et écolos sous le sapin cette année.

mardi 15 novembre 2011

mardi cinéma: It's a wonderful life

Nous sommes réellement arrivés à la fin de notre liste de films, il ne nous reste maintenant que trois films à voir d'ici le 31 décembre prochain. Nous avions déjà emprunté ce film un mois plus tôt, mais comme il s'agit d'un film de Noël, nous avons préféré attendre pour le regarder. Il s'agit encore une fois d'un film américain (nous avions plusieurs films qui venaient d'ailleurs aussi, seulement j'en ai peu parlé ici) datant de 1947.

On y raconte l'histoire de George Bailey, un homme qui a toujours rêvé de voyager et ce, depuis sa tendre enfance. Il prévoyait déjà de faire le tour du monde et chaque fois qu'il se préparait à partir, un événement fortuit l'en empéchait. Il s'est donc investit dans la communauté de Bedford Falls au détriment de ses aspirations personnelles et prenant entre autres la relève de son père à la tête de la banque et en finançant les études de son frère au détriment des siennes. Il finira tout de même par trouver l'amour auprès d'une amie d'enfance qui le rendra heureux au quotidien. C'est lorsque son oncle Harry commettra une erreur risquant de faire fermer la banque que George vivra un moment de désespoir et songera au suicide. Un ange gardien voulant gagner ses ailes, Clarence, lui viendra en aide en lui prouvant que l'oeuvre de sa vie est nécessaire au bien-être de plusieurs citoyens de Bedford Falls. Clarence réussira finalement à convaincre Georges que la vie et les contacts humaines sont plus importants que le travail et l'argent.

Ce que j'ai aimé de ce film est qu'il montre comment les rêves et les aspirations des individus se modifie avec le temps et avec les événements de la vie. George, qui basait au départ toute son existence sur l'idée du voyage a appris à trouver le bonheur dans sa ville natale. Le jeux des acteurs est fabuleux et le personnage de Mary, la femme de George est vraiment attachant. Il s'agit sans doute du meilleur film de banquier qui ait été fait dans l'histoire du cinéma. La touche rétro de ce film en noir et blanc qui nous rappelle les Noël d'antan participe sans doute à mon coup de coeur et, je dois l'avouer, je n'ai pas pu m'empêcher de verser quelques larmes parce que la morale est très belle (même si elle est souvent utilisée). Vers la fin, lorsque Clarence se manifeste, le fin prend une nouvelle tournure qui ressemble un peu à l'histoire de monsieur Scrooge, mais en y ajoutant une dimension nouvelle et originale. Bref, un film parfait pour partienter encore un peu avant le temps des fêtes!

samedi 12 novembre 2011

Vendredi coups de coeur: Décoration de Noël

Dès le premier novembre, il est permis d'avoir hâte à Noël. C'est internationalement reconnu. Je l'avoue, je suis de celles qui respectent chaque année religieusement cette tradition de penser à Noël et d'en parler avant même que l'on soit rendu à une date raisonnable. En me promenant cette semaine, j'ai bien vite remarqué que plusieurs avaient installé et allumé leurs décorations extérieures. Voici donc trois décorations sympathiques pour se préparer doucement au temps des fêtes.

Ce petit bonhomme en pain d'épice me semble assez facile à réaliser à la maison, avec un peu de feutrine. La fabrication de décorations me semble un bon moyen de vivre dans la bonne humeur du temps des fêtes sans casser les oreilles de ses collègues et cela permet en plus d'ajouter chaque année à sa collection de nouvelles pièces sans avoir à dépenser de façon excessive. D'ailleurs, dans quelques minutes, je me remet au travail pour offrir des hiboux à mes amis pour Noël.
Cette image rappelle que les décorations ne sont pas nécessairement en lien avec les père-noëls ou les bonhommes de neige. La joie des décoration vient d'abord du manque de lumière dans nos vies. Le soleil se couchant de plus en plus tôt, de simples lanternes rustiques comme celles-ci donnent une ambiance festive et ne sont pas exagérées, même en novembre.
Voici un outil indispensable pour aider les plus petits à patienter jusqu'à Noël. Je suis de celles qui ont toujours eu un moyen de faire un décompte à partir du premier décembre. Plus jeune, il s'agissait d'une guirlande faite d'anneaux de carton où l'on enlevait un anneau chaque jour. Après, j'ai reçu des calendriers de l'avent remplis de chocolat (et j'en reçoit un chanque année encore aujourd'hui!), mais cette idée me semble encore plus belle. Dans chaque seau se trouve une décoration à mettre dans le sapin. Ainsi, chaque jour le sapin se trouve plus garni et l'enfant a l'impression de participer à l'esprit de Noël.

mardi 8 novembre 2011

Le cimetière de Prague - Umberto Eco

Comme je l'avais précisé il y a quelques semaines, ma prochaine lecture était le dernier roman d'Umberto Eco. Je l'ai maintenant terminé et je peux dorénavant le mentionner en sachant de quoi je parle. Une lecture très intéressante que j'ai complété en moins de deux semaines alors que j'aurais dû être en train de lire autre chose.

On y raconte l'histoire d'un Piémontais, Simon Simonini, qui est un faussaire littéraires, sorte de personnage qui rédige des testaments "égarés" ou qui auraient dû être écrits avant le décès de quelqu'un. Son travail prendra de plus en plus d'ampleur jusqu'à ce qu'en plus de travailler comme scribe, il deviennent une sorte d'espion. Parallèlement à cette histoire racontée sous forme de journal intime, on retrouve de manière intercalée des textes d'un mystérieux prêtre qui est le voisin de Simonini et qui semble connaître plusieurs détails de sa vie personnelle, sans toutefois connaître Simonini. On suit les péripéties du personnage principal en plus de voir les répercussions des documents créés par le protagoniste tout en essayant de comprendre l'identité du mystérieux curé.

Les chapitres concernant Simonini sont réellement intéressants, ils sont bien documentés et s'arriment à des faits historiques de France ce qui rend l'histoire captivante. De plus, Eco réalise un tour de force en mettant en scène un personnage principal cruel, raciste et désagréable qu'on a envie de suivre dans ses aventures. Le roman a créé un tollé en Italie lors de sa parution. Le personnage de Simonini critique généreusement les Allemands, les Italiens, les Français, les Juifs, les Jésuites et les femmes. Il oblige le lecteur à dissocier l'auteur du propos du personnage qui dénonce en réalité le rascisme présent au début du 20ème siècle. Pour le courage que ça prend à ébranler la valeur de la tolérance dans un roman, je lève mon chapeau bien haut à Umberto Eco, un auteur qui n'écrit visiblement pas dans le but de plaire aux critiques. On nous montre clairement comment le faux a pu midifier l'histoire, un sujet réellement passionnant et peu abordé dans la littérature.

La partie la moins réussie à mon sens est ce mystère sur l'identité du personnage religieux qui n'était pas nécessaire pour rendre l'oeuvre intéressante. Le dénouement n'est pas particulièrement surprenant et les deux narrateurs n'apportent pas beaucoup à l'histoire. Par contre le roman en général est très réussi et les images ajoutent à l'ambiance du livre en plus d'ajouter au ludique de la lecture. De tous les romans d'Umberto Eco que j'ai lu, il s'agit sans l'ombre d'un doute de mon favori.

vendredi 4 novembre 2011

vendredi coup de coeur: tatouages

Une journée comme le vendredi, où il fait noir et froid comme aujourd'hui, me donne toujours envie de mettre un peu de couleur et de folie dans ma journée. Elle allant voir ma coiffeuse cette semaine, j'ai remarqué qu'elle s'était fait tatouer au cours de l'été. N'ayant pas de tatouage moi-même, je trouve quand même que certains design sont très esthétiques. Voici donc trois tatouages que je trouve particulièrement élégants.
Il s'agit de la nouvelle mode en terme de tatouage, le tattoo à l'encre blanche. Plus discret et plus facilement dissimulable, il est sans doute le choix idéal pour ceux qui demeurent indécis ou qui doivent cacher leur tatouage à cause de leur travail ou de leurs loisirs. Il confère une élégance particulière, comme s'il s'agissait d'une dentelle appliquée directement sur la peau.
Les tatouages d'oiseau et de plumes sont depuis longtemps très célèbres, probablement à cause de la notion de liberté associé à cet animal. Une des variantes populaires est aussi le tatouage d'ailes d'oiseau/d'ange dans le dos comme c'était le cas de Mia, dans le film Le Corbeau 2.


Finalement, le texte tatoué est aussi fort populaire, mais il faut être certain de s'identifier à la citation pour assez longtemps. Ici St-Exupéry est assez passe-partout, mais il ne faut pas oublier de trouver un tatoueur lettré afin de s'assurer de ne pas transporter avec soi un faute d'orthographe pour des années!

mardi 1 novembre 2011

mardi cuisine: Bourguignon de boeuf à l'érable

La première fois que j'ai goûté à ce bourguignon, c'était dans un buffet traditionnel, un soir de réveillon. Il est vrai qu'il avait été fait avec du sanglier et qu'il s'agissait de ce fait de la version de luxe, mais après une seule bouchée j'aurais été prête à laisser tomber tous les autres plats pour ne manger que ça. Même si c'est un peu long à faire, ça en vaut largement la peine. Il est toutefois préférable de tout manger puisque la viande a tendance à durcir lorsqu'on réchauffe ce plat.

Ce qu'il faut:
1 gros oignon haché
900g. de boeuf bourguignon en cubes (ou pour faire chic, remplacer 450g. de boeuf par du sanglier)
1/4 tasse de farine
2 tasses de vin rouge
1 1/2 tasse de bouillon de boeuf
1 tasse de sirop d'érable
6 branches de thym
1 feuille de laurier
1 1/2 tasse de panais coupés en rondelles
1 1/2 tasse de carottes coupées en rondelles

Dans une casserole, faire cuire l'oignon 2 minutes. Ajouter la viande et faire dorer en brassant continuellement. Ajouter la farine et bien mélanger en poursuivant la cuisson 1 minute. Ajouter graduellement le vin rouge en raclant le fond et les parois de la casserole. Verser le bouillon et le sirop d'érable. Ajouter le thym, le laurier et saler et poivrer au goût.
Amener à ébullition, couvrir et poursuivre la cuisson à feu doux pour 2 heures en brassant occasionnellement. Ajouter les carottes et le panais 1 heure avant la fin de la cuisson.